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« Certains cœurs lâchent pour trois fois rien », le roman qui serre ton cœur de lecteur/trice.


Quand j’ai terminé la lecture de ce roman (lu quasi d’une traite quand je traîne d’autres histoires péniblement de soir en soir) j’ai envoyé un message à l’auteur : « Quelle mise à nu...quelle vie. J’ai juste envie que vous ne soyez plus jamais submergé par les vagues de la dépression. »

Pour moi, la dépression c’est ce mal incompréhensible qui attaque et met à terre des ami(e)s pendant que leur entourage, impuissant, souffre aussi. Je me suis parfois dit : m’enfin pourtant elle/il a tout pour elle/lui.

 « J’ai tout pour moi, selon la formule consacrée qu’un dépressif se refuse à entendre. » page 106. Je me suis dit qu’en lisant ce roman je les comprendrais mieux. Oui et non. La dépression est insaisissable, incontrôlable par ceux qui ne la vivent pas dans leur corps. L’auteur a traversé 8 dépressions, 7 lui ont valu d’être hospitalisé. Il s’est défendu « contre la bête » comme il dit « pas question d’être dominée par elle ». « Deux dépressions ont peu de choses en commun. Tenter de les cerner comme des chiens en meutes traquent le gibier à la chasse serait une erreur. La bête a souvent le dernier mot, avant qu’on ne puisse la terrasser par sa propre volonté et le traitement adéquat. »

Gilles Paris se livre sans fards. C’est fort, poignant, touchant. Les montagnes russes émotionnelles ne l’empêchent pas d’avancer malgré tout. C’est vraiment fou une telle rage de vivre qui survit sous une si grosse couche de noirceur et de tristesse. Dans ce roman pas d‘explication rassurante, pas de recette miracle pour s’en sortir si ce n’est de parvenir toujours à faire la liste des petites choses qui font le sel de notre vie comme nous y invitait déjà Françoise Héritier. Ce roman est un gros coup de cœur. Je vous le recommande. Merci Gilles. « je le sais, il suffit de patienter, tout revient. Mais personne n’est patient face à la maladie. » page 183

 »quand on souffre, le sourire des autres ressemblent à une menace. On se fiche bien des gens heureux. On se roule dans sa noirceur jusqu’à ce qu’elle devienne insupportable.«  page 105




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