Si je me suis souvent assoupie sur certaines des 547 pages que compte ce roman (de l'inconvénient de lire le soir quand la maison s'est endormie), je n'ai jamais perdu le fil de cette histoire que j'ai dévorée et adorée. Pourtant, au fil des chapitres, l'auteure change de point du vue et d'année en permanence. Mais c'est réalisé avec un tel brio qu'on reste immergé avec les personnages tandis que se dessine un tableau familial hors normes. La star du livre, Claudette, est une femme unique en son genre. On s'y attache instantanément. La première scène qui nous la fait connaitre est marquante : elle porte son bébé dans le dos et un revolver à la ceinture pour défendre sa famille. Daniel, son mari, semble d'emblée perdu à cause des bouts de son passé qui remontent à la surface et l'empêchent de voir la beauté singulière de sa vie actuelle. Je ne vous en dis pas davantage car les rebondissements et révélations méritent d'être découverts.
J'ai relu mon billet sur "cette main qui a pris la mienne" , un des précédents romans de l'auteure, et réalisé qu'il était déjà question de souvenirs explosifs qu'une vague ramène sur le rivage et qu'on doit désamorcer pour accepter et avancer. Il s'agit ici encore d'une écriture qui emprunte aux codes du cinéma et nous donne à voir les scènes sans difficulté.
Chapeau bas à la traductrice Sarah Tardy. Il ne me reste plus qu'à lire les autres romans de cette auteure irlandaise talentueuse. #litteratureirlandaise #souvenirs #poidsdupasse
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