Je l’ai ouvert sans soupçonner que j’aurais autant de mal à le fermer et qu’il me parlerait autant, ce roman. Pourtant j’aurais du m’en douter : une histoire d’amitié entre deux ados dans les années 90, racontée par une narratrice quadragénaire, maman d’une petite poupée (la sienne a 3 ans) qui est son rayon de soleil « ma fille, toute petite fille, miracle des quarante ans » page 35 ça ne pouvait que faire écho en moi.
Alors que sa puce est en voyage pour un mois avec le papa, tout remonte et les souvenirs ne sont pas jolis jolis. « A l’aube des années 1990, Dahlia et moi sommes dans le sud de la France. Il y fait souvent beau, mais il y a beaucoup de vent, un vent parfois si intense qu’il porte sur les nerfs, vous donne l’impression de sombrer dans la folie. » page 23. Dahlia n’était pas une fille populaire, ça craignait même un peu de traîner avec elle mais Letti aimait cette fille étrange avec sa famille bordélique et attachante. Mais elle ne l’enviait pas comme Dahlia le faisait. Letti a »toujours aimé avoir la paix, j’aime encore (un peu trop) avoir la paix. » page 46
Ma mère, comme celles de Letti et Dalhia, gardait « ces grands barils de lessive en poudre que nous achetions à l’époque, avant les capsules, les liquides et les « pdos» du monde moderne. Elles les recouvraient de papier adhésif et, miracle, ils devenaient rangements, coffres à Legos, à peluches, à jouets, pour que les objets trouvent refuge, jetés en vrac dans ces barils customisés plutôt qu’au sol ». Page 52. Cette histoire d’amitié ado ressemble à beaucoup d’autres jusqu’à la déclaration faite par Dahlia à Letti qui fait l’effet d’une bombe. « Les mots de Dahlia refusaient de rentrer en moi, ils faisaient des petits paquets givrés dans mes veines, empêchant le sang d’irriguer mon cœur, ma tête. » page 59.
Je ne vous en dis pas davantage sous peine de vous gâcher le suspens. C’est un coup de cœur que je vous recommande !
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