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Le bonheur est un déchet toxique de Manu Causse, à lire.


En ce moment je ne traine qu'avec des ados : Sacha dans PLS, Satya, Amos, Violette et Zik dans la série Blue cerises, Axel dans P'tit gros, Rick dans la salsa est un sport de combat et Simon dans le coeur est un muscle fragile. Je les aime tous.

Nathanaël fait partie de mes chouchous. A 15 ans il perd son père qui se battait depuis 4 ans contre un cancer, il découvre que sa mère n'est pas morte et qu'elle réclame sa garde. Il part vivre en pleine cambrousse chez cette militante écolo qui ne se nourrit que de légumes, de graines et de tofu. Dur, dur. Au début, il décide de ne pas lui parler. Du tout. Et puis, finalement, on s'habitue à tout. "c'est bête, les habitudes. ça se fait et ça se défait tout seul, malgré nous." page 83. Enfin presque."La mort de papa. Je crois, j'espère, que je ne prendrai jamais l'habitude de penser ces mots sans que mon coeur se serre". Nathanaël se découvre une famille, se fait des amis, et prend fait et cause contre l'installation d'un site d'enfouissement des déchets à la place des exploitations agricoles de sa famille. Enfin c'est surtout pour se rapprocher de Zoé qu'il le fait.

Quel plaisir de retrouver l'écriture de Manu Causse dans ce "roman ado" ! J'ai beaucoup aimé cette histoire. On y lit le malaise paysan qui pousse parfois au pire, le besoin de repères pendant l'adolescence et l'équation impossible : que faire de nos déchets ?

Extraits : "Zoé se redresse. Ses yeux étincellent. J'adore la regarder quand elle explique, quand elle argumente. Elle rayonne. Elle s'emporte. Elle a un sourire à faire tourner toutes les usines marémotrices du monde (...) Zoé me fait presque peur, quand elle parle de complot, de silence des médias, de désinformation ; je ne suis pas sûre de la croire, et je tremble à l'idée qu'elle ait raison. Mais au fond, ce n'est pas ce qu'elle dit qui compte - c'est ses mains, ses yeux, sa voix qui cascade."page 158. "Elle parle comme un ruisseau, comme une rivière qui bondit entre les rochers. Et moi je l'écoute, je la regarde". Page 191

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