top of page

PLS de Joanne Richoux, la claque !


J'étais à la fois attirée, intriguée et un peu effrayée par le titre et la couverture. "ça parle de quoi ? Elle est chelou la couverture,non ?" a dit l'amoureux.

A la faveur d'une fin de sieste d'Anna, j'ai lu le premier chapitre. Sans me douter de rien. Sans me douter qu'en lisant d'un trait la suite le lendemain je me prendrais une espèce de claque en plein soleil d'hiver qui chauffe déjà, c'est fou, je vieillis ou ce sont des tâches de rousseur sur mes joues, mais sur mon front je crois pas, vieillesse, bref.

Coup de coeur, coup au coeur et au ventre. Elle a à peine 30 ans Joanne Richoux, wow. Je ne sais même pas par quel bout prendre ce roman pour vous en parler. Je vais juste vous dire que va se dérouler une soirée mémorable chez Sacha et Angie sa soeur jumelle. De celles qu'on fait quand les parents nous laissent la maison pour Halloween et qu'on a 15 ou 16 ans. Au début on fait gaffe de ne rien abimer, à la fin tout le monde fume à l'intérieur et il y a du vomi sur le tapis.

Cette soirée on la vit au travers de Sacha qui se fait des cocktails détonnants de Xanax, shit et alcool. Il lui faut bien ça pour trainer sa mélancolie et lui donner le courage d'aller vers les autres et les filles.

Et je ne vous dirai rien de plus pour vous preniez vous aussi votre claque, y a pas de raison.

Je vous dis juste qu'on a le sentiment d'être redevenue ado, d'avoir mal pareil, de ne pas savoir quoi faire de sa peau non plus, de sentir qu'on est tout seul au fond mais que la vie n'est pas si moche, paradoxalement. La faute à cette écriture qui rend tout visible quasi palpable.

Des pages cornées, beaucoup. Des extraits donc =

"Tiens, un flash. Un truc de gamin; un autre moi-même. Y a une odeur de pâte à modeler, la sensation d'un tissu à imprimés géométriques sous mes doigts - le fuseau d'Angie- et une crépitation dans le ventre, au générique des Razmoket. La vie était simple. Genre, évidemment. Le bonheur se résumait à bouffer des chocapic. Mais surtout la vie était plus réelle, je ne sais pas, immédiate. Il se passe un sale truc quand on grandit. Un voile de poussière qui ternit et complique les choses." page 25

" L'agenda d'une meuf, c'est religieux. Un accès à son intimité, à ses recoins. Je sens qu'elle m'observe, depuis le fond de la salle. Qu'elle va frémir si je cherche un stylo dans ma trousse. Parce que c'est ça qu'elle veut là, maintenant. Ecris dans mon agenda. " page 32

"J'épluche la soirée des yeux, je cherche. Ou aller, avec qui m'amuser. C'est marrant j'ai l'impression que les gens adoptent l'attitude de leur costume. Les sorcières sexy putassent,

Alice est perdue, les fantômes rasent les murs, Jack Sparrow raconte des conneries. page 39

"ça existe pas, la vie. Cette espèce d'entité qui ne serait là que pour t'emmerder. Y a juste les gens et les choix qu'ils font. " page 49

"Tout me plait chez toi (...) et j'apprécierais vraiment qu'un détail nul te rende moins douloureuse". Page 55

"J'ai eu froid-chaud dans les muscles, du grésil aux oreilles, les yeux pleins de boue". page 84.

63 vues6 commentaires
bottom of page