Retour sur mes lectures de la nuit dernière : un abandon et un bon roman graphique !

La nuit dernière, à 1h30, Anna a eu une fringale nocturne. Elle s'est rendormie rapidement après son biberon. Pas moi. J'ai essayé de reprendre la lecture du premier roman d'Odile D'oultremont. En vain. J'ai carrément décroché à mi livre. Il faut dire que l'auteure s'attaque à deux sujets costauds : la mise au placard d'un employé, Adrien, et le cancer de sa femme, Louise. La folie douce de Louise et le style d'Odile d'Oultremont m'ont fait penser aux romans "en attendant Bojangles" d'Olivier Boudreaut et à 'L'écume des jours" de Boris Vian. La plume originale et imagée n'a cependant pas suffit à me faire aller plus loin. La lourdeur des sujets peut être (d'autant que ma belle maman est en pleine bataille contre un crabe coriace), les frasques poétiques ou le manque de rythme en sont la cause. Mais pour un autre son de cloche je vous envoie lire le billet de Sabine qui avait été enchantée par cette loufoquerie. J'ai un peu de mal avec le surréalisme moi...

Sur ma table de chevet se trouvait le roman graphique Rosalie Blum de Camille Jourdy. Je l'ai lu d'un trait et j'ai beaucoup aimé le scénario. Je serai curieuse d'en voir l'adaptation au cinéma. Pourtant ici aussi on trouve de la loufoquerie : dans les rêves tournant au cauchemar de Vincent, chez sa mère qui met en scène les faits divers ou la vie de son fils dans son petit théâtre, chez son cousin avec ses 3 maitresses et ses figurines érotiques, chez le Colocataire d'Aude, la nièce de Rosalie : complètement barré le mec prépare des numéros spectaculaires pour un cirque qu'il n'a pas les moyens de créer.

L'histoire c'est celle de Vincent Machot, coiffeur et vieux garçon. Sa mère vit juste au dessus de son appartement et il cède à tous ses caprices. C'est un de ceux là qui lui fait traverser la ville à la recherche d'une épicerie ouverte le dimanche. Seule celle de Rosalie Blum l'est. Il développe alors une obsession pour l'épicière et se met à la suivre, l'espionner, fouiller ses poubelles pour savoir qui elle est. Mais parfois tel est pris qui croyait prendre et la vie réserve de sacrées surprises à ceux qui leur ouvre la porte.

Je ne vous en dis pas plus mais on s'attache à cette galerie de personnages jusqu'au dénouement inattendu.

A lire comme le billet parfait de Moka à propos de ce roman graphique.